Estomper l’empreinte ensemble: La transition écologique du monde bâti

Transition Workshop 2020 | Équipe 2: Alexandra Saranti, Giovanna Ronconi, Sarah Schalles et Thiébaut Parent

Estomper l’empreinte ensemble
La transition écologique du monde bâti

Afin de diminuer en Suisse les émissions carbone moyennes par habitant de 10 tn à 1 tn, comme l’exige l’engagement européen à l’horizon 2050, il faut d’abord comprendre une répartition en trois tiers de cette tonne à titre égal entre les constructions, la mobilité et le reste des activités. Cela correspond aussi à la réduction de l’empreinte écologique du pays, et par habitant.

Une telle réduction ne peut qu’être engagée qu’à toutes les échelles : du territoire jusqu’à l’édifice singulier. Il faut également établir une pensée systémique – et non pas en silos sectoriels.

Avec ces deux conditions, il faut se pencher sur les modes de vie quotidiens des individus et des communautés (repos, loisirs, travail, alimentation…) à partir desquels nous pourrons produire des scenarios urbains ayant comme objectif de réduire graduellement et systématiquement les indicateurs écologiques. Il faut ajouter (du neuf) mais aussi superposer, intensifier, réutiliser, réhabiliter, etc.

Dans le cas des Marronniers, il faut déterminer les impacts et l’efficacité de chaque action, à commencer par les matériaux, puis la mobilité, la consommation des ressources (eau, énergie, etc.), l’alimentation et les déchets.

Une telle étude prouve que la réutilisation du parc bâti actuel est cruciale pour la décarbonation. De plus, un usage étendu du photovoltaïque et/ou du biosolaire peut compenser les méfaits d’autres usages et habitudes urbains. Pour répondre aux effets du changement climatique, il faut:

  • augmenter l’albedo et les ombres,
  • multiplier les espaces végétaux, notamment les arbres,
  • introduire l’eau et des surfaces de rafraîchissement,
  • maximiser les surfaces perméables,
  • favoriser la ventilation naturelle,
  • végétaliser les façades,
  • introduire les toitures végétalisées.

Au niveau du bâtiment, il faut:

  • Minimiser l‘empreinte des fondations et réutiliser l‘existant,
  • Valoriser les principes d‘économie circulaire,
  • Construire avec des systèmes démontables, flexibles et recyclables ( pas de composites ),
  • Privilégier des systèmes simples, efficaces, circulaires et low-tech,
  • Employer les ressources disponibles sur site ( recyclage – réhabilitation ),
  • Choisir les matériaux adaptés au contexte (site – local – régional ),
  • Privilégier les matériaux sobres en carbone, biosourcés et régénératifs,
  • Utiliser l‘inertie thermique à bon escient.

Rapport

 

Équipe

Giovanna Ronconi, Thiébaut Parent, Alexandra Saranti et Sarah Schalles © JJK, 2022

 

  • Thiébaut PARENT
    Ingénieur projet, Drees Sommer
    Responsable du développement durable au sein d’un bureau de planification générale et d’ingénierie pluridisciplinaire, je suis confronté chaque jour aux questions d’économies d’énergie, d’efficacité énergétique et de réduction de l’empreinte carbone. J’y accorde une importance primordiale, tout en sensibilisant mes partenaires sur le bien-être et le confort des futurs utilisateurs. J’ai eu l’honneur de participer, au sein de l’équipe Energy Landscapes (Oscar Buson), à la Consultation pour le Grand Genève.
  • Alexandra SARANTI
    Architecte EPFL
    Après ses études au Technical University of Crete-TUC, elle a travaillé pour plusieurs bureaux techniques sur la conception et la réalisation de plans architecturaux ainsi qu’à la direction de chantiers. Titulaire d’un master de deuxième niveau sur l’intégration des énergies renouvelables dans le domaine du bâtiment à l’école des sciences de l’environnement (TUC) en 2017 et d’un master HES-SO en arts visuels (2020), elle a aussi une pratique artistique autour de l’architecture, la transition écologique et les paysages de montagnes. Elle a rejoint l’Institut Entrepreneuriat et Management en 2019 afin de travailler pour divers projets au sein de l’Energy Living Lab.
  • Giovanna RONCONI
    Architecte, urbaniste, cheffe de projet, direction du développement urbain, office de l’urbanisme, état de Genève
    Je vise à créer des démarches transversales d’intelligence collective afin de créer des méthodes plus souples et agiles au sein de l’administration publique (Pilotage- Conférence l’agence Gehl entre urbanisme et transports à l’État de Genève). Je participe également à des démarches de sensibilisation et co-construction avec la population. Dans le cadre du pilotage des projets d’espace public et de planification urbaine, je m’approche des spécialistes et des services clés de l’environnement et institutions locales de promotion sociale afin d’appliquer un certain nombre des stratégies liés notamment à la bio-diversité , l’îlot de fraîcheur (Cool city) ainsi que l’intégration sociale.
  • Sarah Kristin SCHALLES
    Ingénieure architecte
    Genevoise d’adoption, passionnée de matériaux et de textures, je souhaite contribuer davantage au développement du Canton. Architecte de formation, je suis également à l’aise dans l’élaboration de stratégies urbaines et la communication avec les différents interlocuteurs d’un projet.Étant consciente de l’impact environnemental du monde de la construction, je suis persuadée qu’un changement massif de notre mode de vie sera nécessaire pour freiner la destruction de notre planète.