Keynote speaker
« La ville décarbonée: retour sur Terre, retour à la terre »
Guillaume FABUREL, Professeur, Université Lumière Lyon 2, UMR Triangle
Le régime métropolitain de l’urbain se caractériserait par une dématérialisation grandissante des économies. Toutefois, c’est à remarquer, il se singularise également, dans le même temps, par une artificialisation grandissante des espaces de vie et un extractivisme croissant dans les périphéries. Tout ceci au profit de la croissance des polarités métropolitaines par surcroît de densités visées, dans le cadre d’une compétition urbaine globalisée. Voici quelques traits marqués de l’écologie du capitalocène, à son stade néolibéral.Cependant, entre le rebond productiviste des grands aménagements métropolitains, mais également (autre face du même visage), le développement fréquemment sans fin de l’étalement urbain et (en réaction parfois) le regain d’intérêt pour le peuplement des bourgs, villages et hameaux, nous assistons à une reconsidération assez fondamentale de nos liens simultanément à la Terre et à la terre, sous l’égide de l’occupation des sols. Ceci n’est pas sans interroger leur usage et les valeurs sociales qui lui sont associées.Longtemps support fonctionnel de construction, d’alimentation ou encore de communication (avec pour héritage la rationalité instrumentale de la folie bâtisseuse), les sols recouvrent aujourd’hui d’autres utilités, jusqu’à s’affirmer de plus en plus le creuset symbolique et pratique de formes reconsidérées de co-habitation avec le vivant. Voilà qui pourrait figurer les étapes de la fameuse transition écologique vers la décarbonisation des villes, sous l’égide de la rareté écologique, de la frugalité économique ou encore de la sobriété des modes de vie.Toutefois, entre écologie existentielle, sociale et politique, n’y a-t-il pas, d’abord, à déconstruire quelques imaginaires et croyances de l’illimité et de sa démesure, quelques comportements sociaux et pratiques professionnelles de l’abondance et de l’opulence, pour reconsidérer par l’autonomie (de la gestion foncière et des régimes de propriétés, par exemple) d’autres cultures sociales de la terre et ainsi notre propre habiter de la Terre.
Cas genevois
« Du bon usage du sol: politique foncière et zones de développement dans le Canton de Genève »
Vinh DAO, architecte, Directeur de la planification et des opérations foncières (Département du Territoire, Canton de Genève)
Cas bruxellois
« Vlaamse Rand: from grey to green in the periurban fringe around Brussels »
Luc Van der ELST, program coordinator and project manager, VLAAMSE LANDMAATSCHAPPIJ
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Inscriptions pour Genève:
Écrire à secretariat@braillard.ch avant le mardi 25 février 2020.
En raison des places limitées, veuillez signaler toute annulation avant cette même date.
Lieu: OMPI, 34 chemin des Colombettes