Laboratoire de la décarbonation: La participation comme processus de projet

Transition Workshop 2020 | Équipe 4: Sabrina Helle-Russo, Julie Martin, Marcella Francelina Vieira Camargo et Gwenaëlle Zunino

Laboratoire de la décarbonation
La participation comme processus de projet

Selon l’équipe, afin d’être sur la voie pour une sobriété heureuse, il faut offrir des choix de modes de vie, sous quatre principes communs : préserver les écosystèmes du vivant, (grâce à) une société collaborative, une économie sociale et solidaire et une architecture de la « modestie ».

Les écosystèmes du vivant devraient se représenter autrement que par la logique (trop anthropocentrique et intéressée) des services écosystémiques, grâce à une conception synergique de l’homme avec son milieu (par exemple: Voralberg) et notamment en intégrant la saisonnalité en biodiversité et agriculture.

La société collaborative – parce que plus horizontale – serait basée sur une circulation modérée des biens et des gens, un recyclage intégral, une nourriture locale et saine, et des modes d’habiter donnant le temps et l’occasion pour une vie communautaire et associative.

La logique économique devrait passer de la production (de biens, de m2, etc.) à la reproduction, et les métiers de la transition écologique (l’agriculture et la réparation/réemploi de la matière).

L’architecture et la construction devraient se déplacer vers les dynamiques du vivant, en accord avec les ressources locales, le réemploi/réhabilitation/reconstruction (les 3R), et en visant l’évolutivité et la modularité.

Les processus de participation peuvent se penser comme des laboratoires mettant autour de la table les questions de biodiversité, d’alimentation, d’habitat/bâtiment, de mobilité et d’économie.

Le processus de participation a plusieurs temps:

  1. Lecture des blocages et des possibles
  2. Invitation des acteurs (institutions, associations, communautés…) à débattre l’idée de la décarbonation
  3. Imaginer des possibles et leur donner une représentation spatiale
  4. Retro-alimenter le processus pour lui donner une pérennité dans le temps

Tout cela doit avoir lieu dans un espace de négociations, situé localement et animé par les pouvoirs publics et la communauté locale.

 

RAPPORT

 

 

Sabrina Helle-Russo, Marcella Francelina Viera Camargo, Julie Martin et Gwenaëlle Zunino avec Sylvain Ferretti.

 

Équipe

  • Marcella VIEIRA CAMARGO
    Étudiante EPFL
    Brésilienne, descendante de l’ethnie Guarani, anthropologue, éco-féministe. Je travaille depuis plus de 20 ans comme facilitatrice de recherche-action auprès de mouvements sociaux et culturels. Je suis doctorante en urbanisme et je bénéficie actuellement d’un programme d’échange doctoral entre l’IPPUR/UFRJ Brésil et Lasur/ EPFL. Je recherche le droit à la ville et la formation du commun entre les différentes perspectives de dire et de vivre la ville ( indigènes, lgbtis+, noirs, etc. ).
  • Julie MARTIN
    Architecte DPLG, ENSA Grenoble
    Ma pratique, à la fois en agence d’architecture et dans l’enseignement nourrit un questionnement sur le rôle du projet au regard des fragilités de l’habiter. Mon regard de professionnelle s’est en premier lieu exercé au sein d’INCA architectes; agence spécialisée sur la mise en valeur des sites classés, sensibles, à haute valeur patrimoniale et environnementale, bâti comme non bâti. Aujourd’hui ma thèse de doctorat explore la relation entre territoire et projet d’architecture; le Grand Genève appartient à mon corpus, dans ce cadre, j’effectue un suivi de l’appel à projet de la Fondation Braillard Architectes «Habiter la ville-paysage du XXIème siècle» en me concentrant sur les questions de représentations des enjeux annoncés.
  • Gwenaëlle ZUNINO
    Architecte-urbaniste, École d’architecture de Nancy
    Architecte-urbaniste, maître de conférences associée en Villes et Territoires à l’École d’Architecture de Nancy et chercheuse au Laboratoire d’Histoire de l’Architecture Contemporaine (LHAC). Elle est également chargée de mission pour le montage et l’animation de la Chaire de recherche Nouvelles ruralités – Architecture et milieux vivants. Ayant travaillé pendant 15 ans à l’Institut Paris Région, elle participe également au Club Projet Urbain & Paysage de la Fédération nationale des agences d’urbanisme (Fnau) depuis 2010.
  • Sabrina HELLE-RUSSO
    Géographe
    Un premier temps socioprofessionnel dédié au développement des compétences bancaires et de la formation professionnelle initiale et continue au niveau romand, j’ai ensuite bifurqué vers un cursus académique en Sciences de l’éducation, complété d’un Master en géographie politique et culturelle à l’Université de Genève. Plus en adéquation avec mes convictions personnelles et ma vision citoyenne cosmopolite, je me suis spécialisée dans l’analyse de contextes vulnérables en portant un regard critique sur les processus sociaux et les modes de gouvernance pour réguler l’espace et réduire les inégalités sociales, de genre et territoriales. De l’institution carcérale aux terrains de l’illégalité des sans-abris à Genève je me suis intéressée aux formes d’urbanisation et de nomination de la ville africaine en particulier. Comment la fonction politique du nom de lieux (toponymie) produit et invisibilise des processus inéquitables dans le temps historique? En parallèle, je me suis formée dans le domaine de la coopération au développement internationale. Je suis notamment engagée comme volontaire au sein de la Commission technique de la Fédération genevoise de coopération (FGC), de la Commission de détention administrative de la Ligue suisse des droits de l’Homme Genève, du groupe de travail romand d’Actares (actionnariat durable), et, plus ponctuellement du co-lab de Security for Human Rights Association (SHR) à Genève.