PAX Assurances Genève

Pierre Braillard et William Dunkel

PAX Assurances Genève

Pierre Braillard, William Dunkel

Pax assurances

1955 – 1959

Réalisée, transformé

N° d’archive : 487

 

Programme: centre administratif, commerce

Localisation: 38-40 rue du Rhône, Genève

Association: Prof. William Dunkel (conception d’ensemble),

Pierre Froidevaux (ingénieur)

Maître d’ouvrage: Cie. Pax Assurances

 

Cet immeuble fut conçu en collaboration avec William Dunkel, professeur à l’EPFZ. Il assura la conception d’ensemble et des façades alors que Pierre Braillard prit en charge la partie constructive et technique. Sa réalisation s’inscrit dans le contexte des grandes opérations de rénovation urbaine qui, dans les années 1950 et 1960, renouvellent le tissu économique et, dans le même temps, l’image de la ville. Elles marquent alors l’avènement d’une Genève tournée vers les activités de service internationales.

L’immeuble de la Pax Assurances intéresse pour:

  • la modernité et la précision des techniques de mise en œuvre,
  • le soin apporté au traitement des façades,
  • l’attention accordée à la vie urbaine.

Il présente une structure porteuse en béton précontraint avec poutraison et console de tête de poteau intégrées qui permet de réduire la section des piliers verticaux. Les façades constituent un des premiers exemples locaux de murs-rideaux autoportants ou curtain wall selon la désignation américaine. La mise au point des prototypes de ses éléments de façade a requis une collaboration inédite entre architectes, sociétés de construction métallique et société d’installation de climatisation. Par ailleurs, une attention particulière fut accordée aux performances techniques – climat, isolation phonique – gages de confort et de durabilité.

Le traitement des façades d’origine est soigné: équilibre, rationalité, discrétion se combinent avec des exigences d’élégance et d’excellence. Autant de qualités qui participent à l’image de marque de l’entreprise. Les élévations se lisent comme une alternance de poteaux en béton armé et de profils en aluminium mat extrudés, anodisés et soudés. La rigueur de la scansion verticale de ces éléments verticaux apparaît toutefois adoucie, d’une part, par le dessin asymétrique des ouvrants et, d’autre part, par le contraste entre les plaques de granit du Labrador avec les profils en aluminium brillant et les verres transparents.

Enfin, le traitement du rez-de-chaussée – traité comme un socle léger – intéresse pour ses qualités urbaines. La marquise continue, l’intégration du passage préexistant de Malbuisson (Maurice Braillard 1933) et les grandes vitrines ouvrant sur le Mövenpick, un restaurant élégant à la pointe de la modernité, définissent un cadre métropolitain. Dans un environnement de sièges de multinationales et de commerces de centre-ville, elles accompagnent le flux du trafic motorisé, invitent à la flânerie, au lèche-vitrine ou encore à la restauration rapide.