Chaque année en Suisse, 65% des déchets sont imputés au secteur de la construction. Afin de diminuer drastiquement ce gaspillage de matière première et la consommation excessive d’énergie qui l’accompagne, il convient de se pencher sur l’une de ses causes: l’obsolescence des bâtiments.
Dans la longue histoire de l’architecture et de la construction, l’obsolescence du bâti s’avère inexorable. Pourtant, le rythme de ce processus est un paramètre qui peut alimenter une approche projectuelle. En effet, plusieurs constructions démontrent leur capacité d’adaptation à de nouvelles exigences fonctionnelles et culturelles, grâce – entre autres – à leur flexibilité technique et spatiale. Elles sont ainsi propices à des utilisations diverses, avec un optimum de rapport transformation/coût.
La flexibilité programmatique d’un bâtiment a souvent été mise à la discussion notamment sur le bipole: clarté typologique – modularité constructive. Si la première qualité reste une constante architecturale, la seconde reste peu explorée. Néanmoins, la modularité constitue un défi majeur et fertile, compte tenu des enjeux urbains et écologiques contemporains.
Avec:
- Mise en pratique d’une construction réversible pragmatique
Bruno KÄNEL
Architecte diplomé de l’EPFL
La construction réversible n’est pas fondamentalement difficile à appliquer en théorie. Mais comme toute théorie, sa mise en œuvre dans la pratique se retrouve souvent compliquée par des facteurs externes, qu’ils soient économiques, culturels ou sociaux. Pourtant, en anticipant l’évolution d’un bâtiment, la construction réversible permet de repousser son obsolescence en diminuant au maximum les adaptations et leurs coûts lors d’une future transformation. L’enjeu de cette recherche a été de mettre en place une nouvelle méthodologie de projet, permettant de concevoir un bâtiment pouvant facilement s’adapter à de nouveaux usages, tirant parti de son contexte et ayant le moins d’impact possible sur l’environnement.
- Steel Garten: concilier les enjeux de la ville de demain avec l’héritage industriel passé
Charlène TAUVERON
Architecte DE diplômée de l’ENSA Saint-Étienne
Loïs LAVOREL
Architecte DE diplômée de l’ENSA Saint-Étienne
Face à l’urgence climatique, la préservation de nos ressources, ainsi que les préoccupations concernant les sols sont aujourd’hui deux sujets au cœur du projet urbain et architectural. Par la réhabilitation d’une usine à l’abandon au sein d’une zone d’activité, Steel Garten est un projet s’inscrivant dans un besoin de retrouver une ville au sol perméable et d’une volonté de réinventer les mobilités afin de rendre cette dernière davantage poreuse.
Discutante:
- Panos MANTZIARAS
Architecte-ingénieur
Docteur en urbanisme
Directeur de la Fondation Braillard Architectes
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