Dessiner la transition | La transition dans le monde des acteurs

17 mai 2018, 16:00 - 20:00   —  
The Eco-Century Project®
— Conférences

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Programme

 

Cas bruxellois

 

  • Thomas Dawance, chargé de projet au sein du Community Land Trust de Bruxelles.Le Community Land Trust : Fabriquer la ville sur un terrain en communLe Community Land Trust (CLT) est un modèle américain de gestion foncière créé fin des années 60. Il permet l’accès à la propriété à des ménages à faibles revenus et le développement de services de proximité dans les quartiers populaires. Le modèle propose une gouvernance original qui vise l’empowerment des ménages impliqués et esquisse peut-être un urbanisme des communs.Le Community Land Trust Bruxelles (CLTB) est le premier du genre en Europe continentale. Il est soutenu par la Région de Bruxelles-Capitale depuis fin 2012. 7 projets (environ 120 logements) sont en cours de développement. Le CLTB est inscrit dans un programme européen Interreg « Shicc » avec les villes de Lille, Londres et Gand. Dans ce cadre, il contribue à diffuser le modèle à l’échelle européenne.L’originalité du CLT résulte de plusieurs mécanismes : la détention du foncier par la communauté et la division de la propriété de ce sol et de celle du bâti, une formule de revente anti-spéculative permettant d’une accessibilité des logements de génération en génération, un mode de gouvernement tri-partite assurant une représentativité égale entre pouvoir public, propriétaire occupant et société civile. De même, le modèle bruxellois bouscule les modalités classiques de production des logements sociaux en impliquant dans des procédures participatives les futurs ménages acquéreurs en amont de la commande publique.

 

Cas genevois

 

  • Frédéric Josselin, Office de l’urbanisme – Service concertation et communication, Département de l’aménagement, du logement et de l’énergie (DALE) à l’État de Genève.Genève et la gouvernance à l’heure de la transition écologique

 

Keynote speech

 

  • Rémi Baudouï, politologue, professeur, Département de science politique et relations internationales, Université de GenèveActeurs, gouvernance, transition écologique
    Le débat qui agite le monde sur le réchauffement climatique s’explique en partie par les divergences autour des moyens nécessaires pour y faire face. Le conflit entre l’ancien ministre de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement supérieur Claude Allègre et le GIEC en 2010-2011 illustre un climato-scepticisme dédouanant l’inaction des élus. Mais, la progression des connaissances sur les phénomènes climatiques à grande échelle, la convergence des études scientifiques, les premiers désastres climatiques d’ampleur inégalée et les alertes continues du GIEC ont progressivement fait admettre l’impensable de la menace anthropique à l’échelle planétaire dû à la production massive des gaz à effets de serre.Bien qu’elle soit apparue comme une priorité politique, la lutte contre le réchauffement climatique se heurte néanmoins à des défis insurmontables tant au niveau des mesures à promouvoir pour le freiner, qu’au niveau des mesures politiques et accords inter-gouvernementaux à valider. Aussi, la problématique de l’action publique, pensée d’abord comme anticipation s’est progressivement mue en quelques années en adaptation au changement climatique. C’est ce chemin qu’ont emprunté aujourd’hui les acteurs nationaux comme en témoignent la stratégie d’adaptation aux changements climatiques mise en place par le Conseil fédéral en Suisse, ou le Grenelle de l’environnement en France, entre autres.

    Nous interrogeons la mise en œuvre au niveau des villes de politiques publiques destinées à assumer la transition écologique. Quand bien même la volonté d’agir puisse être sincère, bien des auteurs s’accordent à reconnaître les limites de l’action. Quels sont les obstacles et barrières aujourd’hui à surmonter pour engager les politiques de la transition écologique? Comment refonder des processus décisionnels en la matière? Comment les faire coïncider avec l’intérêt général? Comment refonder par l’urbanisme un rapport Global-sectoriel écologique sur la base d’une démocratie environnementale de proximité?

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